CARTOONISTS SQUEEZE OUT OUR TRUTHS

I have always loved the great cartoonist, Robert Osborn’s book, Osborn on Leisure. Published in 1956, its drawings tell the story of humanity’s terror of leisure, leading to our getting all bound up like Gulliver with Lilliputian strings until we “speak as fools.” His stick figures are so alive with their comic escapisms that we see ourselves in every one of them, squeezed by own fiendish inventions. I want to write a similar book called Parker on Penis Envy. It won’t be porn, it will be soul-searching. Things buried in early childhood can play havoc until addressed (or undressed!) boldly.

J’ai toujours aimé le livre du grand dessinateur Robert Osborn, Osborn au Sujet du Loisir. Publié en 1956, ses dessins racontent l’histoire de la terreur humaine des loisirs. On se retrouve tout ligoté comme Gulliver avec des cordes lilliputiennes. On commence à parler comme des imbéciles. Ses personnages allumette sont tellement pleins de vie avec leurs évasions comiques que nous nous voyons en chacun, pressés par nos propres inventions diaboliques. Je veux écrire un livre semblable entitulé Parker Au Sujet de l’Envie du Pénis. Ce ne sera pas ‘porno’; ce sera de l’introspection. Les choses enfouies dans la petite enfance peuvent faire des ravages…


Kleptomania of the Soul

La Kleptomanie de l’Ame


At seven I was crazy about my new friend Diane’s mother, my ideal. I wanted to be near Mrs. Harris every minute. In fact I wanted a piece of her for my very own. One day when she was upstairs sewing and where was Diane?….I found myself alone in the Harris living room. Stealthily I climbed up on the chair in front of their secretary desk and opened the glass cabinets upon three little alabaster angels with musical instruments. I reached inside, helped myself to the one with a violin, climbed down silently and ran out the front door, down the street to my own house. Mother greeted me, flushed, at the door. “Mrs. Harris gave this to me,” I said solemnly. Mother, dubious, called the Harris household. “Helen, did you give Julie this little angel she has come home with?” Mrs. Harris gave a chuckle. ‘I guess Julie just wanted to borrow that figurine a while.” Nothing more was said. Somehow the angel was returned. I never missed it. My talisman had done what I needed it to do.


A sept ans j’adorais la maman de ma nouvelle amie Diane. Mon idéale, je voulais être près de Mrs. Harris constamment. En fait, je voulais posséder un petit morceau d’elle. Un jour où elle était en haut cousant, je me suis trouvée toute seule dans le salon des Harris. (Où était Diane?) J’ai grimpé sur une chaise devant un secrétaire où se trouvaient 3 petits anges d’alabâtre avec instruments musicaux. J’ai ouvert les portes vitrées pour saisir un de trois avec un violon, je suis descendue silencieusement , je suis partie vite en courant pour rentrer dans ma propre maison. Maman m’a acceuillie à la porte, rougie de culpabilité. “Mrs. Harris m’a présenté cet ange,” j’ai annoncé solennellement. Ma mère, douteuse, a donné un coup d’appel à Mrs.. Harris. “Helen, avez-vous donné le petit ange à Julie, qu’elle tient dans sa main, comme cadeau?” Mrs. Harris a ri. “Je crois que Julie veut tout simplement emprunter ce petit ange un peu.” Rien de plus n’était dit. L’ange, rendu, ne me manquait pas. L’acquisition de mon talisman a achevé son but.

I LOVE BEING 88! (continued)

J’ADORE AVOIR 88 ANS! (suite)

So, how did I journey from psychotic young motherhood to where I am now?
I was ‘by love possessed,’ hiding a split. It took 40 years to face and accept what lurked or burst forth from beneath the surface. Now I am in love with the world. I still am riddled with flaws. But what’s underneath is solid, nothing lurking. It leads to reverence for all of us, humanity. And enjoyment of one precious minute as if it were a year.

Alors, comment ai-je voyagé de la jeune maternité psychotique à l’endroit où je suis? J’étais ‘par l’amour possédée,’ cachant une rupture. J’ai mis 40 ans à faire face à ce qui se cachait sous la surface, ou éclatait. Je suis maintenant amoureuse du monde. Je suis toujours pétrie de défauts. Mais ce qui est en dessous de la surface est solide, plus rien ne se cache. Cela mène au respect pour nous tous, l’humanité. Et je peux jouir d’une minute précieuse comme si c’était un an.

I LOVE BEING 88!

J’ADORE AVOIR 88 ANS!

Am I out of my mind? No, but I once was, 60 years ago. That was a brutal era for our young family, with me in the psychiatric hospital for months. My husband was struggling to keep his job and our three tiny children from abandonment. I feared permanent institutionalization. Forfeiture of everyone and everything I cherished, the disintegration of ‘me.’ It felt like Sartre’s play…Huis Clos, No Way Out.
When I blow out 88 candles it is a triumph (and conflagration.) To be continued.

Ai-je perdu la tête? Non, mais je l’ai perdue une fois, il y a 60 ans. C’était une ère brutale pour notre jeune famille, moi à l’hôpital psychiatrique pendant des mois. Mon époux luttait pour garder son emploi et pour protéger nos trois petites contre l’abandon. Je craignais être institutionnalisée définitivement. La perte de tout et de tous ceux qui m’étaient chers, la désintégration de ‘moi.’ C’était comme la pièce de Sartre: Huis Clos, sans issue.
Quand je souffle 88 bougies, c’est un triomphe et un ‘feu de joie.’ A suivre.