ON PE*** ENVY

With Feminism ruling the waves today, and, unavoidably, waving the rules of antiquated patriarchal society, I hesitate to bring up Freud. Women may come after me with knives. Freud is that misguided physician whose distorted mind dreamed up the original envy idea, one focused upon the male organ. But I am a woman too, a very liberal one, and I have a knife that I’ve had to confront. It has cut me in the past. I grew up unaware that I longed, perhaps from a year beyond toddler age, to have what my baby brother was born with. My envy was not only buried, but ruthless. If I couldn’t have one, then, in a slicing act of magic, my tiny wand removed my brother’s as well. And along with my brother’s, all males’. The thing interred, however, festered. It sent up surface quirks, such as an allergy to bananas.


Avec le Féminisme régnant sur les mers aujourd’hui, et, inévitablement, dominant les vagues de la société patriarcale, j’hésite à évoquer Freud. Les femmes peuvent me poursuivre avec des couteaux. Freud est ce médecin erroné dont le cerveau dénaturé a imaginé l’idée originale de l’envie, une envie axée sur l’organe mâle. Mais je suis aussi une femme, et très libérale, et j’ai un couteau que j’ai été obligée d’affronter. Il m’a coupée dans le passé. I’ai grandi dans l’ignorance que je désirais ardemment depuis l’âge d’un tout petit, d’en avoir un comme celui qui ornait mon petit frère. Mon envie était non seulement enterrée, mais impitoyable. Si je n’en possédais pas un, alors, dans un coup de magie tranchante, ma petite baguette a enlevé celui de mon frère aussi. Et, accompagnant le-sien, ceux de tous les mâles. La chose enterrée, pourtant, c’est encrassée. Elle a envoyé des signaux de surface, tels qu’une allergie aux bananes.

CARTOONISTS SQUEEZE OUT OUR TRUTHS

I have always loved the great cartoonist, Robert Osborn’s book, Osborn on Leisure. Published in 1956, its drawings tell the story of humanity’s terror of leisure, leading to our getting all bound up like Gulliver with Lilliputian strings until we “speak as fools.” His stick figures are so alive with their comic escapisms that we see ourselves in every one of them, squeezed by own fiendish inventions. I want to write a similar book called Parker on Penis Envy. It won’t be porn, it will be soul-searching. Things buried in early childhood can play havoc until addressed (or undressed!) boldly.

J’ai toujours aimé le livre du grand dessinateur Robert Osborn, Osborn au Sujet du Loisir. Publié en 1956, ses dessins racontent l’histoire de la terreur humaine des loisirs. On se retrouve tout ligoté comme Gulliver avec des cordes lilliputiennes. On commence à parler comme des imbéciles. Ses personnages allumette sont tellement pleins de vie avec leurs évasions comiques que nous nous voyons en chacun, pressés par nos propres inventions diaboliques. Je veux écrire un livre semblable entitulé Parker Au Sujet de l’Envie du Pénis. Ce ne sera pas ‘porno’; ce sera de l’introspection. Les choses enfouies dans la petite enfance peuvent faire des ravages…


THE WEIRD SCARF GAME

At age three I was enrolled in Detroit’s famous Merrill Palmer Nursery School on Ferry Street. I hated it. It was a research center for child behavior in an old mansion that looked like a witch’s den. Fittingly, we were subjected to the game ‘Giants and Fairies.’ When the teacher announced this activity the more aggressive kids ran to a big chest full of colored silk rectangles and grabbed one until all were gone.  Shyer children had to become the giants whose role was to chase the fairies. I longed for a colored silk square to float behind me. Instead I ended up a giant, instructed to stalk the fairies as they raced across the playroom in front of us.  Whatever those researchers may have been studying, the game seems flawed. It honed in me a longing for the silky colorful unattainable, and created a bitter memory of Merrill Palmer. Today my closet has a rack full of colorful scarves.

A l’âge de trois ans à Detroit, j’ai été inscrite dans l’Ecole Maternelle fameuse, Merrill Palmer, dans la rue Ferry. Je l’ai détestée. C’était un centre de recherche sur le comportement des enfants dans un vieil hôtel privé qui avait l’air d’un repère de sorcière. Justement, nous étions soumis à un jeu, “Géants et Fées.” Au moment où la maîtresse annonçait cette activité, les gars les plus agressifs se sont précipités vers un coffre bourré de morceaux de tissu en soie de toutes les couleurs et se sont emparés d’un de ces rectangles jusqu’à ce que tout soit parti. Les plus timides devaient prendre le rôle de géant, instruits de traquer les fées pendant qu’elles couraient devant nous. Quoique ces chercheurs aient pu avoir en tête, le jeu me paraît défectueux. Il a provoqué en moi un désir pour la couleur soyeuse inaccessible et un souvenir amer de Merrill Palmer. A présent, mon placard est rempli de foulards colorés

INTO THE CLOSET

DANS LE VESTIAIRE

I’m not quite ready to leave childhood.
At six, I was a talker, laughing easily. Mrs. McDonald reprimanded me.
“Julie, pay attention to your own arithmetic- don’t reach across the aisle.”
“But Donald is showing me a funny picture he’s drawing of a dog with two heads.”
I continued to giggle. “Julie!”
The teacher took me by the arm and led me back to the cloak closet. She put tape on my mouth
and left me among the snowsuits and boots for 10 minutes.
That night I taped the mouth of Yvonne, my favorite doll and rolled her crib into my closet.
“You are bad!” I scolded.

Je ne suis pas prête à abandonner mon enfance.
A six ans, je parlais beaucoup, riant facilement. Mme. McDonald m’a réprimandée.
“Fais attention à ton propre devoir- ne t’occupe pas des autres pupitres.”
Je rigolais encore un peu. “Julie!”
L’institutrice m’a saisie par le bras en me menant au fond de la salle de classe, m’a scotché la bouche au
vestiaire et m’y a déposée 10 minutes parmi les vestes d’hiver et les bottes.
Cette nuit-là j’ai scotché la bouche d’Yvonne, ma poupée favorite, et je l’ai roulée dans son berceau dans mon placard.
“Tu es méchante.” Je l’ai grondée.

THE MEDAL

LA MEDAILLE

By age 12 I must have had redeeming qualities. During the last week of sixth grade a small graying man in a navy blue uniform and cap came into our classroom and talked quietly with the teacher. She called us to attention. “Students, this is a representative from the American Legion, whose members have fought in wars to safeguard our country. He is here to give out an award.” None of us had heard of such an award, but when he began a little speech about the medal representing courage, character, service, companionship and scholarship, we were all solemn. “This award is given to the person most representing these qualities as you leave elementary school for middle school. This year’s recipient is Julie Howard.” I was stunned. In retrospect the whole idea was silly. I had never heard of half those words, and at that age the medal caused envy among friends, not admiration. Still, that little medal, with all those character traits engraved on it, has never gone missing. I found it the other day in the back of my desk drawer.



Par l’âge de 12 ans, j’ai du avoir des qualités me rachetant. Pendant la dernière semaine du sixième, un petit homme aux cheveux gris en uniforme bleu marine avec une casquette entra dans notre salle de classe et échangea des mots avec notre institutrice. Elle nous a adressé, “Mes élèves, ce monsieur représente la Légion d’Amérique, dont les membres ont combattu dans des guerres pour sauvegarder notre pays. Il est ici pour remettre un prix.” Aucun d’entre nous n’avait entendu parler d’une telle chose. Quand il s’est mis à décrire la médaille, nous expliquant qu’elle représentait le “courage, caractère, service, l’amitié et l’étude” nous nous sommes tous sentis sérieux. “Cette médaille est décernée à l’individu qui représente le mieux ces qualités. La lauréate cette année s’appelle Julie Howard.” J’étais étonnée. Quand j’y pense, l’idée de décerner un tel prix à un écolier de 12 ans était bête, ne causant que l’envie parmi mes amies. Néanmoins, cette petite médaille, avec tous ces traits de caractère gravés dessus, n’a jamais fugué. Je l’ai trouvé l’autre jour au fond du tiroir de mon bureau.

WHEN MY BROTHER DIDN’T CRY…

QUAND MON FRERE NE PLEURAIT PAS…

My older brother George was a bully, bottling up his tenderness. His scorn for me ended up in a “Hate your Sister Club.” When our family Springer Spaniel died I cried for a week, inconsolable. One day a stray, skinny mutt followed George home and clung to him for two weeks. George was ecstatic, a true love. Then George came home one day and announced, stoically, “Danny died.” Sitting on the porch concrete wall, I could not believe him. “He did not, he did not,” I repeated like a taunt. What ailed me? Was it true disbelief? Or was I instinctively provoking his ‘inner belly of vulnerability’? He couldn’t take it. He gave me such a punch I fell backward off the wall into the bushes behind. Catching my breath in the leaf litter, I realized Danny had indeed died. It is often hard to read other’s emotions.

Mon frère aîné George m’a beaucoup intimidé, masquant sa tendresse. Son dédain l’a poussé à créer un “Club de Dépit pour les Soeurs.” Quand notre épagneul Springer est mort J’ai pleuré toute une semaine, inconsolable. Un jour un cabot errant et maigre a suivi George à la maison et il s’est accroché à lui pendant 2 semaines. George était extasié avec ce fidèle. Mais peu après George est rentré en annonçant avec stoicisme, “Danny est mort.” M’asseyant sur le petit mur concret des marches à notre maison, je ne pouvais pas le croire. “Pas vrai, pas vrai,” j’ai répété, le provoquant. Qu’est-ce que j’avais? Etait-ce une vraie incrédulité? Ou voulais-je exposer sa vulnérabilité cachée? George, furieux, m’a donné un coup de poing si fort que je suis tombée dans les buissons derrière moi. Là, dans les feuilles mortes, j’ai réalisé que Danny avait vraiment expiré. On a de la peine à “lire” les émotions d’autrui.

Kleptomania of the Soul

La Kleptomanie de l’Ame


At seven I was crazy about my new friend Diane’s mother, my ideal. I wanted to be near Mrs. Harris every minute. In fact I wanted a piece of her for my very own. One day when she was upstairs sewing and where was Diane?….I found myself alone in the Harris living room. Stealthily I climbed up on the chair in front of their secretary desk and opened the glass cabinets upon three little alabaster angels with musical instruments. I reached inside, helped myself to the one with a violin, climbed down silently and ran out the front door, down the street to my own house. Mother greeted me, flushed, at the door. “Mrs. Harris gave this to me,” I said solemnly. Mother, dubious, called the Harris household. “Helen, did you give Julie this little angel she has come home with?” Mrs. Harris gave a chuckle. ‘I guess Julie just wanted to borrow that figurine a while.” Nothing more was said. Somehow the angel was returned. I never missed it. My talisman had done what I needed it to do.


A sept ans j’adorais la maman de ma nouvelle amie Diane. Mon idéale, je voulais être près de Mrs. Harris constamment. En fait, je voulais posséder un petit morceau d’elle. Un jour où elle était en haut cousant, je me suis trouvée toute seule dans le salon des Harris. (Où était Diane?) J’ai grimpé sur une chaise devant un secrétaire où se trouvaient 3 petits anges d’alabâtre avec instruments musicaux. J’ai ouvert les portes vitrées pour saisir un de trois avec un violon, je suis descendue silencieusement , je suis partie vite en courant pour rentrer dans ma propre maison. Maman m’a acceuillie à la porte, rougie de culpabilité. “Mrs. Harris m’a présenté cet ange,” j’ai annoncé solennellement. Ma mère, douteuse, a donné un coup d’appel à Mrs.. Harris. “Helen, avez-vous donné le petit ange à Julie, qu’elle tient dans sa main, comme cadeau?” Mrs. Harris a ri. “Je crois que Julie veut tout simplement emprunter ce petit ange un peu.” Rien de plus n’était dit. L’ange, rendu, ne me manquait pas. L’acquisition de mon talisman a achevé son but.

Killjoy

Rabat-joie

There I sat at the counter all alone day after day relishing a hot fudge sundae. My father had sent me to school with a note to the fourth grade teacher. “Please let Julie cross the street at lunchtime to Brown’s Creamery for ice cream for her sore throat problem,” P. J. Howard, MD. My parents really did love me! I perched at the counter like a smug little princess, licking my spoon. The employee soon had had a bellyful of it. “Why are you sitting here eating that ice cream….why aren’t you over at school with the other kids?” I don’t know which was the healing agent…her disgust or the brief entitlement, but soon I was back at school with the other kids, feeding myself.

Jour après jour, je m’y asseyais toute seule, savourant un ‘sundae au caramel.’ Mon père m’avait donné une note pour l’institutrice à l’école. “Je vous prie de permettre à Julie de traverser la rue pendant la pause déjeuner pour prendre une glace chez la Laiterie Brown pour son mal de gorge.” Mes parents m’aimaient! Je me perchais au comptoir comme une petite princesse, léchant la cuillère. L’employée bientôt en avait plein le dos. “Pourquoi es-tu là, mangeant cette glace…pourquoi t’es pas à l’école, avec les autres?” Je ne sais pas lequel m’a guérie…..son ennui ou le bref moment de privilège, mais j’étais bientôt de retour à l’école avec les autres gosses, me nourrissant moi-même.

Suffocation

L’Asphyxie

Theories of Development, Wm. C. Crain, Prentice-Hall, Inc. 1985

Carrots were part of our dinner that night. Suddenly, from my bed, I started screaming. “I can’t breathe! Help! I’m dying.” My parents came running, as fearful as I was. “I’m choking! A carrot piece is stuck in my throat!” I was in a world of terror. What had happened? With tubes down my throat at the hospital with my pediatrician father, nothing was ever found. Psychosis? That is a tricky word to use for children, so prone to alternate realities. It took me 8 months to get over that aberration. When I had, I was feeding myself. Stuck at Erik Erikson’s Stage 3: Initiative vs. Guilt, I had tried to manipulate Mother but she decoupled from my game. Oedipal Complex? Daddy was waiting for me as I made Mommy grumpy. Clever kids.

Des carrottes faisaient partie de notre dîner ce soir-là. Tout à coup, de mon lit, j’ai commencé à crier. “Je ne peux pas respirer! Au secours! Je meurs!” Mes parents se sont précipités à mon côté, aussi effrayés que moi. “Je m’étouffe! Il y a une carrotte coincée dans ma gorge!” J’étais dans un monde de terreur. Que s’était-il passé? Avec des tubes dans ma gorge à l’hôpital avec mon père, pédiatre, aucun objet n’avait jamais été découvert. Psychose? C’est un mot délicat à utiliser avec les enfants, sujets à d’autres réalités. Il m’a fallu huit mois pour me remettre de cette aberration. Une fois remise, je me nourrissais moi-même. Coincée à la 3ème étape d’Erik Erikson, Initiative vs. Culpabilité, j’avais essayé de manipuler Maman, mais elle s’est détachée de mon jeu. Complexe d’Oedipe? Papa m’attendait pendant que je rendais Mama grincheuse. Petit malin.

Anatomy of a Mental Illness, Prelude to Episode #1

L’Anatomie d’une Maladie Mentale, Prélude à Episode #1

I hated eating. There I was at the dinner table, just skinny me, 6, and Mommy, coaxing bites into me. No pesky brothers. I was fascinated with a face I was making on that glass plate with the cream cheese. My mother was losing patience and I was provoking her. She lost it, got up in a huff and I felt naughty but triumphant. I went in to my daddy waiting in the kitchen to give me Jeculin, some tonic Google doesn’t recognize any more. What happened a year or so later follows Erik Erikson pretty closely, in the third of his Eight Life Stages.


J’ai détesté manger. Me voilà à table après le diner, moi seule, 6ans, avec Maman, m’incitant à manger de petites bouchées. Mes frères étaient partis. J’étais intriguée par un visage que je créais sur cette assiette de verre avec le fromage à tartiner. Ma mère perdait patience, et moi, je la provoquais. Elle s’est énervée, s’est levée and je me suis sentie vilaine mais gagnante. Je suis allée dans la cuisine où Papa m’attendait avec du Jeculin. Ce qui est arrivé un an plus tard est expliqué assez bien par la troisième des “Huit Etapes du Développement” d’Erik Erikson.